Le sujet de l’euthanasie ne sera jamais clos tant qu’une loi permettant de placer le citoyen au cœur d’un sujet majeur concernant sa propre fin de vie ne sera enfin présentée et acceptée par tous.
Pourquoi le politique décide seul ? Le citoyen a aussi son mot à dire, le choix de la solution de la fin de vie appartient à celui qui va partir et à lui seul.
Chaque individu doit avoir le choix en fonction de son état de souffrance et de déchéance dans les derniers instants de vie ; soins palliatifs ou une aide à quitter ce monde dignement, chacun doit pouvoir décider de sa propre mort lorsque la fin est proche.
La loi Léonetti ne règle qu’une partie du problème des fins de vie ; celle de mettre à l’abri les médecins par le truchement du « double effet d’un traitement » à savoir soulager et souvent faire partir le patient sous couvert de la loi désormais, ce qui peut dans certains cas être une forme d’euthanasie hypocrite car dans ce contexte l’information n’est pas toujours donnée aux proches.
Il y a tant de possibilités pour faire partir un patient sans que le corps médical ne soit inquiété et cela commence par la simple injection de Morphine et si cela ne suffit pas on y ajoute de l’Hypnovel et pourquoi pas un troisième ingrédient type Rivotril et cela en toute discrétion (enfin presque, le dossier médical laisse quelques écrits) Nul besoin de curare ou autres substances…
Combien de nos concitoyens n’ont pas compris la fin de vie d’un parent, d’un proche ? A lire sur ce point la fin de l’article « Oncologie pédiatrique, la dure vérité »
Le médecin du Centre Hospitalier de Bayonne au cœur d’une polémique depuis quelques jours a peut-être fait le bon choix pour les patients concernés (états désespérés, souffrances inhumaines) en espérant toutefois qu’une information précise ait été donnée aux proches, il faut en savoir un peu plus avant de se prononcer et de choisir tel ou tel camps.
Il ne faut pas se méprendre il y a des équipes de soignants formidables dans les services de soins palliatifs et qui font un travail extraordinaire pour accompagner dignement, avec les proches, le patient en fin de vie (qu’il me soit permis ici de remercier les infirmières et médecins de l’Institut Sainte Catherine en Avignon, oui merci à eux pour l’humanité dont ils font preuve dans l’accompagnement de ma mère âgée de 83 ans…)
Et puis il y a ceux qui n’ont pas cette humanité et qui trahissent des parents, une famille, en pratiquant une euthanasie, sans vous informer, sans vous accompagner. Ces professionnels qui n’acceptent pas l’échec et qui se cachent derrière « la seringue du double effet » pour en finir plus vite et cela est destructeur lorsqu’il s’agit du départ d’un Enfant de son Enfant (ils se reconnaitront par ces mots à l’Institut Curie de Paris)
La dure réalité de la vie m’a fait connaitre les deux faces d’un monde médical, c’est pour cela que je souhaiterais un véritable débat avec nos politiques et les citoyens ayant vécus des expériences dans des fins de vie, débattre sur des vécus. Un débat qui ne peut-être réservé aux seuls politiques, philosophes et religieux, nous sommes tous concernés…
Philippe le papa de Jérôme un Ange désormais